L’urine au jardin : un puissant engrais à portée de main

J’ai commencé à travailler avec l’urine il y a 25 ans. En 2003, j’ai élaboré un protocole de lutte curative à base d’urine humaine contre la cloque du pécher. Depuis lors, j’ai publié une douzaine d’articles sur ses usages au jardin. Et je dois bien être le seul à avoir réalisé un comparatif entre l’urine et l’ortie, ainsi qu’une comparaison avec le purin de consoude et de chanvre.

J’ai également consacré beaucoup de temps à étudier le stockage et les odeurs associées, car si notre couple en produit plus d’une tonne par an, comme tout le monde, il faut savoir en conserver une partie hors saison.

C’est pourquoi j’ai décidé de rassembler toutes ces informations dans un ouvrage qui sera publié en 2024, un livre où je vais passer en revue toutes les idées reçues, à charge comme à décharge, car si l’urine humaine est effectivement un engrais naturel de premier choix, elle n’est pas non plus miraculeuse.

Résumé

Nous sommes de véritables usines à engrais. Un couple avec deux enfants en produit près de 2 tonnes par an via leurs urines et excréments, et ils consomment 501 tonnes d’eau potable pour s’en débarrasser ! Des engrais qui finissent à l’égout, forçant l’industrie chimique à cracher des tonnes de gaz à effet de serre pour les remplacer. Ce monde est-il sérieux ?

En effet, nos déjections sont naturellement composées d’azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K), des éléments essentiels à la croissance et à la bonne santé des plantes. Ainsi, nous urinons et déféquons tous les jours l’engrais phare de l’agriculture conventionnelle et intensive… du NPK qui est jeté à l’eau !

Ce livre dévoile comment elles sont devenues un déchet qui pollue la planète et met en péril le futur de l’humanité. Vous découvrirez aussi pourquoi vidanger votre vessie ou votre colon dans l’eau participe à artificialiser les sols et souiller une ressource rare et conflictuelle.

Trier nos déchets pour les recycler devrait tout naturellement inclure nos déchets corporels, sauf que le législateur ne les considère pas comme des biodéchets !

Vous apprendrez aussi à recycler vos urines au jardin, car nul besoin de rappeler qu’elles sont sans conteste une ressource toujours à portée de main des hommes… mais qu’il existe autant de solutions pour les femmes ou pour résoudre la contamination par les médicaments !

En résumé, recycler pour remettre dans le cycle s’impose donc comme le premier geste agroécologique à faire pour la planète. Et ne pas le faire, c’est à terme tirer la chasse sur l’avenir des générations futures. Il est urgent de prendre conscience de cela.

  1. Les statistiques retiennent le chiffre de 36 litres d’eau par jour, une moyenne basse. À cela, il faut ajouter qu’un rouleau de papier toilette = 160 litres d’eau pour le produire. Et nous en consommons en moyenne 2 par semaine. Donc, pour cette famille lambda, cela équivaut à : 104 rouleaux X 160 l. X 4 pers. = 66 tonnes… auxquelles on ajoute les 50 tonnes pour les chasser, soit un total de 116 tonnes d’eau, ce qui est considérable. ↩︎

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