Chaque seconde, 4 êtres humains naissent quand 2 meurent. Résultat : la pression démographique monte comme dans une cocotte-minute et met sous pression les sols nourriciers. Commençons déjà par évaluer nos besoins, car l’agriculture ne se limite pas à notre seul nourrissement !
LA PRESSION DÉMOGRAPHIQUE EN CHIFFRES
Estimée entre 5 à 10 millions il y a 10 000 ans, 250 millions il y a 2 000 ans, le milliard au début du 19e siècle, 2 milliards en 1927, 3 milliards en 1960, 4 en 1974, 5 en 1987, 6 en 1999, 7 en 2011, 8 en 2023… En parallèle, nos besoins individuels ont littéralement explosé !
En effet, vouloir en permanence une alimentation riche et diversifiée, de l’eau chaude au robinet, de l’air froid dans le frigo, de l’air congelé et un climat tempéré dans nos logements, voitures et autres bureaux, supermarchés, cinémas… épuise la Terre. Aujourd’hui, une personne consomme autant que 10 personnes il y a 10 000 ans, nous consommons la planète comme 50 milliards d’humains vivant à cette époque.
En Occident, la consommation d’eau potable a été multipliée par 5 en un siècle, et la consommation énergétique par 8, 10, 20… (?) Et notre manière actuelle de pratiquer l’agriculture épuise une ressource rare et non renouvelable à l’échelle humaine : l’humus. L’humus est la couche supérieure du sol, sa partie digestive et nourricière. Problème : l’épuiser, c’est aussi effondrer la biodiversité et dégrader l’habitabilité de la Terre. Sans exagérer, c’est mettre l’avenir de l’humanité en péril.
L’idée d’une agriculture naturelle naît au 19e siècle en réaction à la naissance d’une agriculture scientiste, chimiste, qui veut s’affranchir de la nature, des sols vivants… et des vers de terre. Il ne s’agit pas d’une agriculture naturelle au sens d’un retour à la nature, mais d’une qui coopère avec elle au lieu de lui faire la guerre. Suite dans le blog de La Ligue de protection des vers de terre ➡️
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