Mon prochain livre pourrait se résumer ainsi : cours d’agriculture à l’usage de ceux qui tirent la chasse. Le sujet n’est pas l’urine, mais elle en fait partie. Et pour me situer, cela fait plus de 25 ans que je la pratique au jardin. Voici quelques extraits choisis :
Quelques repères pour les jardiniers
Pour éviter l’odeur de pisse, quand on utilise son urine comme engrais, il est recommandé de l’utiliser fraîche ou stabilisée, et surtout de ne pas l’épandre sur un sol sec. Plutôt ouvrir un petit sillon avec une binette, entre les rangs ou à l’emplacement de futurs semis ou repiquages, puis de la verser comme on sèmerait des radis avant de la recouvrir. Cette méthode permet d’éviter les pertes d’azote et les odeurs.
C’est le conseil que je donne : l’enfouir dans l’humus plutôt que la jeter sur le sol ou dans le compost. Beaucoup préfèrent la verser sur leur compost, pour la composter, mais cela amplifie le déséquilibre carbone azote du composteur. À moins de compenser à chaque fois par l’apport de matières carbonées, principe de base des toilettes sèches. L’enfouir dans les premiers centimètres du sol est aussi du compostage, du compostage à froid par opposition au compostage à chaud…/… Dans tous les cas de figure, vous devez savoir que l’azote ne sera pas immédiatement disponible pour vos plantes… /… Pour ma part, je l’utilise plutôt pure et à des stades précis du développement des plantes, pour les booster comme on donne un peu d’avoine à un cheval avant l’effort : au stade dicotylédone, à la sortie de l’hiver quand la végétation repart, juste avant la floraison, pendant la formation des graines ou des fruits, et après une période de stress.
Une règle
Nos déjections quotidiennes (urine et matières fécales) correspondent à la fertilisation d’un mètre carré de jardin par an. Ensuite, il convient d’ajuster en fonction des cultures précédentes ou à venir, des engrais verts, des autres apports organiques…/… En conclusion, sachant qu’un adulte rejette tout ce qu’il ingère, tout ce que nous rejetons est donc directement lié à notre régime alimentaire et aux quantités ingérées. 95 % du NPK ingéré est rejeté via nos urines et nos matières fécales, le reste par la sueur, les pets, les rôts… soit environ 4,5 kg d’azote, 0,550 kg de phosphore et 1,5 kg de potassium par an… Sortie prévue en septembre prochain.
🪱 L’info dégueulasse de la semaine
Le ver de terre, un nuisible qui s’attaque aux cultures des jardins…
tout ça pour justifier de l’utilité d’un hérisson au jardin !
Info Maison & travaux.
🪱 Pour nous soutenir
Les livres sont notre seule source de financement,
en libraire ou dans notre boutique.