Pas de justice pour le vivant, la Justice innocente l’État à réparer le préjudice écologique lié aux pesticides

Résumé. Le 29 juin dernier, la presse s’est enflammée pour une décision de justice qui condamnait l’État à réparer le préjudice écologique causé par l’usage des pesticides, sauf que l’État n’a pas été condamné à réparer quoi que ce soit, et encore moins les préjudices.

L’État condamné, l’État innocenté

Extraits choisis

« Par un jugement n° 2200534/4-1 du 29 juin 2023, le tribunal administratif de Paris reconnaît l’existence d’un préjudice écologique résultant de la contamination généralisée, diffuse, chronique et durable des eaux et des sols par les substances actives de produits phytopharmaceutiques, du déclin de la biodiversité et de la biomasse et de l’atteinte aux bénéfices tirés par l’homme de l’environnement. Il enjoint à l’État de le réparer d’ici le 30 juin 2024. »

Point 47 du jugement : « L’État ne peut être regardé comme responsable du préjudice écologique invoqué par les associations requérantes… » Sur le préjudice moral, point 50 : « Les associations requérantes peuvent prétendre à la réparation par l’État de ces carences fautives sous réserve de démontrer l’existence d’un préjudice… » En d’autres mots, la Justice dit qu’il y a sûrement un préjudice, mais qu’il reste à démontrer !


La suite de l’Éloge du ver de terre, publié
en 2018 chez Flammarion, est sortie au mois d’avril.

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