Une vingtaine de médias ont annoncé la sortie de mon Éloge du ver de terre 2 ! Magique pour lui, flatteur pour moi, de l’AFP en passant par Science et Avenir, l’Obs, Le Point et Paris Match Belgique, de la Suisse en passant par Québec et le Moyen-Orient. Et je suis d’autant plus heureux que les éditeurs m’ont beaucoup critiqué avant de me claquer la porte sur le museau ! Ouille, ça fait mal 😭
Lors de mon entretien avec la journaliste Cécile Gauthier, sur le plateau du journal de France 3 Limousin (voir), j’ai souligné que la recette était connue. En gros, soit on critique l’agriculteur, l’éternel souffre-douleur, soit on cogne sur l’écolo, le nouveau bouc émissaire, puisque agriculteurs et écolos seraient responsables de tous nos malheurs selon le camp où l’on se trouve. Ensuite, peu importe la validité scientifique du propos, l’important est de bien lécher les bottes et le cul de son camp idéologique.
L’appel du castor
Certes, il existe une autre voie, celle du tout positif, une faille commerciale exploitée par tous les prédicateurs agricoles. Et ils sont légion sur les réseaux sociaux à revendiquer connaître les secrets de l’abondance. Que du positive à l’exemple de leur dernière trouvaille : le castor pour lutter contre les sécheresses ! C’est du 1er degré ! Sans oublier la charrue qui tuerait la biodiversité, j’y consacre un chapitre dans l’Éloge, et les rats taupiers et les limaces élevés au même rang que les vers de terre. Des vers de terre supposés être gluants, qu’on peut couper en deux… et désignés comme la première masse animale ! Le niveau est très bas, plutôt très bête, mais on n’attire pas les mouches avec du vinaigre.
200 nouveaux livres par jour, rien qu’en France !
Cette « avalanche » a été déclenchée par 2 journalistes de l’AFP, Madeleine Pradel et Dephine Paysant. Le petit peuple des vers de terre les remercie chaleureusement. Toutefois, un petit bémol, certains articles suggèrent que je suis un ancien agronome qui cultive son potager. Un petit pépère tranquille, une sorte d’image d’Épinal du retraité ! Ma vie n’est pas exactement ça… plutôt le contraire 😁
Mais voilà, une avalanche, c’est impressionnant, mais ça ne dure pas. Et le plus dur reste à venir : surfer la vague jusqu’à la fin de l’année, avec en ligne de mire le 21 octobre, la Journée mondiale des vers de terre. Et cela, dans un contexte où en moyenne 200 nouveaux livres sont publiés chaque jour, rien qu’en France. Même le dimanche. Pour l’anecdote, savez-vous combien de nouvelles chansons sortent chaque jour dans le monde ? Je sais, cela n’a rien à voir : 100 000. Pour les livres, c’est 20 à 30 fois moins, mais c’est quand même beaucoup de forêts réduites à l’état de papier pour alimenter cette industrie.
La durée de vie d’un livre est très brève, parfois quelques semaines, et rares sont les auteurs à bénéficier d’une mise en valeur par la presse. J’ai eu cette chance en 2018 avec l’Éloge du ver de terre 1 : près d’un an de promotion et 3 ans dans le mouv. Je vais tout faire pour que le deuxième tome bénéficie de la même aura, car derrière le ver de terre se cache quelque chose de plus grand.
Un cycle vicieux
En effet, notre nourriture provient de l’endroit où ils habitent. Mais si leur habitat se dégrade, il y aura moins de vies dans les sols, y compris moins de vers de terre. Avec moins de vies, outre que les sols sont plus sensibles à l’érosion, ça force l’agriculteur à utiliser la chimie pour soutenir ses rendements. Cependant, l’utilisation de ces produits chimiques accélère aussi la dégradation de ses sols, ce qui l’oblige à en utiliser de plus en plus. Et plus il en utilise, plus ses charges et sa dépendance aux marchands augmentent. En parallèle, plus son outil de travail se dégrade. Les seuls grands gagnants de cette dégradation durable, ce sont les actionnaires des firmes de la chimie.
Suite à l’avalanche, que reste-t-il ?
J’ai été présenté comme le défenseur des vers de terre : L’homme qui murmure à l’oreille des vers de terre, Celui qui parle « au nom des vers de terre », L’avocat des vers de terre, Fervent défenseur des vers de terre… Fier comme un coq de basse-cour, j’ai alors consulté mon oracle des temps modernes, l’IA, l’intelligence artificielle.
IA, suis-je la plus belle … : « Christophe Gatineau est un écrivain et militant écologiste français, fervent défenseur des vers de terre. Il a écrit plusieurs livres sur les vers de terre, dont “Éloge du ver de terre 2” qui est la suite de son best-seller de 2018. Il est également connu pour ses lettres aux politiques pour défendre leur cause. » Mais quelques jours après, elle m’avait oublié, preuve qu’elle a, comme les Hommes, la mémoire courte. À dimanche prochain.
Merci, bonne réception également de mon côté (Berry) . J’ai bien reçu mes deux ouvrages, un pour lire et un autre pour offrir a qui le souhaite. Merci pour les semences de Batavia, de poivrons, et de maïs. J’encourage tous les lecteurs à relayer la parution et les propos de Mr Gatineau sur les réseaux, même une photo. Bien qu’ici je pense, nous sommes des lecteurs historiques .. il y aura toujours des gens pour découvrir que le ver de terre, sont un des piliers de notre alimentation et doivent être protégés en bénéficiant d’un statut propre.
Merci pour tout ce que vous faites.
J’ai bien reçu les livres et les graines.
Merci aussi pour ça.
Vendez vous du mais population ?
Lumière sur votre oeuvré !
Bien cordialement,
Colette Crème, Herbeuville dans la Meuse
Colette,
Si vous semez ce maïs, vous aurez plein de semences cet automne